top of page

Ouvrir les fenêtres une fois de temps en temps ne suffit pas

  • Photo du rédacteur: SlowHeat
    SlowHeat
  • il y a 15 minutes
  • 3 min de lecture
ree

C’est une croyance qui a la vie dure : ouvrir une bonne fois les fenêtres matin et soir suffirait à évacuer l’humidité et garantir la salubrité des logements. Soyons clair : c’est FAUX, car largement insuffisant. Or, si on joue à baisser la température, et donc à augmenter les risques de condensation sur les parois, avoir une bonne pratique de ventilation est indispensable.

 

Les règles de base devraient plutôt être :

  1. Pollution exceptionnelle implique ventilation exceptionnelle : beaucoup de vapeur dans la salle de bain après la douche ou à la cuisine en préparant le repas ? Ouvrez en grand quelques minutes.

  2. Occupation longue implique ventilation longue : vous comptez passer quelques heures dans votre chambre pendant la nuit ? ou dans un bureau à travailler ? Entrouvrez légèrement la fenêtre aussi longtemps que vous utilisez le local.

 

Pour aller un peu plus loin, voici un extrait de notre livre qui apporte quelques chiffres :


L’humidité absolue, exprimée en g/kg, indique la quantité d’eau dans 1 kg d’air sec. 1 kg d’air sec peut être visualisé comme presque équivalent à 1 m3 d’air. L’humidité relative, exprimée en %, indique la saturation d’eau de cet air. Par exemple, si 1 m3 d’air contient 1 g d’eau mais pourrait en contenir 10, son humidité relative est de 10 %. Ce taux est influencé par la température : un air plus chaud peut contenir plus d’eau. Prenons 6 g d’eau dans 1 m3 d’air extérieur. A 7°C, cet air sera presque saturé (6 g/6,2 g). Mais à 15°C, son humidité relative sera seulement de 54 % (6 g/11 g). Lorsque l’air se réchauffe, son humidité relative diminue, mais l'humidité absolue qu’il contient est inchangée.
Dans nos maisons, l’air provient de l’extérieur. En hiver, l’air extérieur est froid et donc toujours peu chargé en eau. Ainsi, dans notre exemple d’un air extérieur à 7°C, pour peu que la maison soit chauffée à 15°C, cet air sera suffisamment désaturé d’eau une fois à l’intérieur et mis à température. Mais parce que nos activités génèrent de l’humidité, il est crucial de ventiler afin d’éviter une accumulation de vapeur d’eau pouvant causer une saturation de l’air et des soucis de condensation, surtout près des murs froids.

Dans une pièce étanche de 40 m3, une respiration humaine normale ajoute chaque heure 1 g/m3 d’humidité. Dans notre exemple de température intérieure à 15°C et de 54 % d’humidité relative au départ, il faudra renouveler complètement l’air de la pièce au minimum toutes les deux heures, soit avant que celui-ci n’atteigne 72 % (8 g/11 g) d’humidité. Cela permet de garder un peu de marge pour les éventuels recoins froids dans lesquels la température de l’air pourrait chuter jusqu’à 11°C (et faire monter le taux d’humidité près de la limite de 100 %). Changer 40 m3 d’air toutes les deux heures pour absorber l’accumulation d’humidité générée par la personne qui respire revient à apporter au moins 20 m3 d’air frais par heure et par personne. En suivant les recommandations standard de ventilation qui permettent d’éviter la concentration des polluants et autres particules (environ 36 m3/heure et par personne), vous évitez donc les problèmes d’humidité dans la plupart des cas. Et si votre maison est bien isolée, le risque diminue encore, car vos murs et recoins ne seront pas à 11°C, mais peut-être à 13 ou à 14°C, ce qui vous permettra d’être un peu plus coulant sur la ventilation.

 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page