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La chaleur soutenable

Dernière mise à jour : 25 janv. 2021

Une consommation de chaleur soutenable: c'est combien? Selon ce que l'on choisi de regarder, nous pouvons avancer que pour consommer la chaleur de façon durable dans son logement Mr. et Mme "Bruxellois Moyen" devraient réduire son usage de -50 à -95%. Dit autrement, dans un monde soutenable ils devraient assurer leurs conforts avec 2 à 20 fois moins de chaleur…


2 ok, mais 20 ?! Et pourquoi une différence si large? C'est lequel le bon chiffre?


Avant d'aller plus loin et de définir cette valeur, précisons que cet objectif commun et à long terme est avant tout un cap qui permet de se situer afin de coconstruire les chemins qui en prennent la direction, étape par étape. Ce sont ces étapes et leur consolidation qui fondent le cœur de SlowHeat.
Nous avons autant besoin d'explorer loin et vite que proche et progressivement.

Définir un niveau de consommation de chaleur qui serait durable et soutenable à Bruxelles est un exercice extrêmement périlleux dans un monde interconnecté qui évolue. Définir un tel niveau pose beaucoup de questions préalables...


- Doit on faire un effort supplémentaire et solidaire pour permettre aux Pays et Régions moins développés de faire leur transition?

- Comment balancer l'effort à faire entre l'industrie, la mobilité, l'alimentation, le logement… ?

- Comment considérer la diversification, des sources d'énergie, le fait que certains gisements se tarissent et d'autres sont découverts…la percée des énergies renouvelables...

- Comment anticiper d'éventuelles nouvelles solutions technologiques?

- Comment limiter à une région des objectifs alors que les réseaux et systèmes énergétiques font partie d'une maille plus large, internationale et complexe.

- Chaque consommation, même la plus minime, pollue et tue prématurément nombre d'individus: à partir de quand la balance "bénéfice-risque" est-elle acceptable?

- l'impact de nos modes de vie sur le réchauffement climatique est démontré et inquiétant mais les interactions entre nos modes de vie et le système terre sont extrêmement complexes et régulièrement réévaluées. La logique voudrait d'aller le plus loin possible mais où se situe le juste équilibre?


Dans ce contexte aussi riche que complexe, ériger une valeur qui serait l'unique et la vraie relève du fantasme.

Le choix d'une valeur reste cependant important car il offre un cadre et un cap commun.


Cet objectif commun, après beaucoup de discussion, nous avons collectivement décidé de le fixer à "diviser par 7" soit -85%.

C'est un choix, certes critiquable, qui pourrait évolué, mais collectif, faisant l'unanimité dans la communauté et qui permet un message simple: "consommer en une semaine ce que l'on consomme aujourd'hui sur une seule journée".


Cette valeur ne vient pas de nul part mais se base sur une compréhension collective des faits suivants:


- L'autonomie énergétique de la Région Bruxelloise est de l'ordre de 10% = /10

- L'autonomie énergétique de la Belgique en 2050 sera de l'ordre de 15% [BFP] = /7

- L'autonomie énergétique de la Belgique en 2020 est de l'ordre de 20% [BFP] = /5

- L'autonomie en gaz de l'Europe est de l'ordre de 25% = /4

- L'autonomie énergétique de l'Europe est de l'ordre de 50%. = /2


Selon que l'on considère la consommation locale et l'objectif d'autonomie énergétique comme Régional, Fédéral ou Européen, la réponse peut donc varier de /2 à /10... Soit -50 à -90%


Il reste encore à savoir si s'adapter aux ressources disponible localement suffit à endiguer le réchauffement climatique et l'accumulation de pollution dans l'air, les sols et les océans.

Alors qu'en est-il de ces aspects?


Du point de vue du réchauffement climatique, de la conservation de la qualité de l'air, des sols et des océans:

- Le GIEC indique qu'avec des émissions nettes nulles en 2050 la trajectoire des 1,5°Cmax peut-être maintenue. Grâce aux "Technologie d'élimination du carbone" L'Europe pourrait atteindre en 2050 des émissions nettes nulles en réduisant de -85 à -90% la production de gaz à effets de serre = /7 à /10

-pour la trajectoire <2°C: -85% émissions en 2050 (Europa.eu) = /7


- La Belgique fédérale ambitionne -80 à -95% d'ici 2050 =/5 à /20

- Sur le résidentiel, la Belgique fédérale à pour vision et stratégie -100% d'énergie carbonée. Le chauffage de demain sera donc électrique et issue d'énergies renouvelables.

- Emissions -45 à -50% en 2030 (GIEC) = /2

- L'Europe vise (loi climat 7 octobre) -60% d'ici 2030 = /2,5

Pour résumer, en divisant par 2 dans moins de 10 ans et par >7 dès 2050, nous conservons une chance de limiter le réchauffement climatiques à 1,5 ou 2°C; et contenir les sols, l'air et les océans dans un état néfaste mais "régénérable".


Si ce "diviser par 7" est en quelque sorte le graal que SlowHeat s'est donné pour mission d'explorer, il n'a qu'une importance secondaire.
Cet objectif commun et à long terme est avant tout un cap qui permet de découvrir et coconstruire les chemins qui en prennent la direction, méthodiquement, étape par étape.
Nous avons autant besoin d'explorer loin et vite que proche et progressivement.
Il est tout aussi important d'aller nombreux coconstruire quelque chose d'important à mi-chemin que d'aller planter un drapeau au sommet avec quelques pionniers aventureux.


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