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La vie secrète de notre maison, enfin dévoilée

Pour notre première publication sur ce blog, nous (Nicolas et Christelle) voulions partager les résultats d’une analyse concernant l’évolution des températures des différents locaux de notre habitation sur une semaine.


Jusqu’ici, nous avons réalisé plusieurs expériences sur la thématique SlowHeat «Vivre avec 16°C ou moins » comme de tester différentes consignes pour le chauffage de l’habitation et d’en comparer les consommations. Cela nous a permis d’aboutir à un profil de chauffe qui nous convient et qui fera l’objet d’une autre publication.


Sur base de cette consigne, nous avons voulu savoir comment « réagissait » la maison et nous voulions valider certaines constatations basées jusqu’alors sur notre vécu.


La maison et son exposition

Nous habitons une maison bruxelloise 2 façades qui a été rénovée en 2021. Il s’agit d’une maison anciennement 2 pièces en enfilade avec une cuisine sur cours. L’arrière de la maison a été modifiée en profondeur pour transformer la cuisine et la cours en une nouvelle pièce au rez et rez+1. Cette partie de la maison bénéficie d’une isolation performante. La façade avant n’a quant à elle pas été

modifiée.

La toiture a également bénéficié d’une rénovation et d’une nouvelle isolation. Les toitures plates sont végétalisées.


Les 3 étages ont ensemble une surface d’environ 180m2 et sont disposés comme suit :



Tous les vitrages sont doubles même s’ils sont plus anciens en façade (rez & +1).


Nous avons placé une nouvelle chaudière connectée à haut rendement et qui nous permet d’avoir une vue détaillée sur la consommation.

Nous disposons aussi d’une ventilation double flux qui récupère une partie de la chaleur.

Notre maison est exposée ouest-sud-ouest côté rue. Nous avons donc le soleil qui pénètre la baie vitrée côté jardin ainsi qu’une chambre et la mezzanine le matin. La façade côté rue est ensoleillée l’après-midi avec le salon au rez-de-chaussée, l’autre chambre au premier et le bureau au deuxième.



Lors de nos mesures, nous voulions aussi voir quel était l’impact de l’exposition sur les apports calorifiques.


Profil de chauffe et consigne

Après plusieurs essais, nous avons opté pour un profil à 2 périodes de chauffe en fonction de la température ambiante : l’une au matin (7h) et une en début de soirée (18h), un peu comme ce qui se fait pour les poêles de masse.


Nous l’avons adapté comme suit.



Il est à noter que lors d’une période de chauffe, la température mesurée au niveau du thermostat ira jusqu’à 1°C de plus que la consigne. Donc pour une consigne à 15°C, à la fin de la période de chauffe, nous aurons une température de 16°C au niveau du thermostat :

Nous comptons sur l’inertie de la maison pour rester le plus longtemps possible au dessus des valeurs limites que nous nous sommes fixées.


Les mesures et le résultat en image

SlowHeat nous a permis d’utiliser 10 capteurs/enregistreurs de températures que nous avons disposés dans chaque pièce (hors toilette) de chaque niveau (hors sol) afin d’enregistrer l’évolution des températures chaque quart-d ’heure. Nous avons aussi mesuré la température extérieure mesurée sur la terrasse à l’abri du vent et du soleil.


Nous avons laissé ces capteurs fonctionner pendant une semaine (du 22 février 00:00 au 28 février 23:59) avec un échantillonnage de 15 minutes.

Toutes ces données ont été compilées ainsi que les données météo.

En voici le résultat en image :



Consommation durant la semaine de test

En parallèle, nous avons relevé les mesures de consommation fournies par la chaudière.

Sur le graphique ci-dessous, nous avons la consommation par jour exprimée en kWh ainsi que la température moyenne sur Bruxelles fournie par le site Météoblue.com



Pour le chauffage, pour cette semaine de mesure, nous avons consommé 142,30 kWh ce qui fait une moyenne de 20,33 kWh par jour pour toute la maison et pour une température moyenne extérieur sur Bruxelles de 5,5°c.

Soit -75% par rapport à la consommation mesurée l'hiver précédent avec une consigne à 19°C lors de périodes similaires en termes de degrés-jours.

Premières constatations et analyses futures

De ces mesures, nous pouvons tirer les constatations suivantes :

  • Notre profil permet de substantielles économies !

  • Notre rapport à la chaleur a dû évoluer mais c’est tout l’enjeu de Slowheat. Le confort n’est pas impacté même si bien sûr, il y a lieu d’adapter un peu notre mode de vie.

  • Il y a dans notre maison un important gradient de température entre le rez de chaussée et le deuxième étage dont nous avons pris avantage ; notre bureau où nous passons du temps la journée s’y trouve. D’où l’importance d’un tel exercice.

  • La chambre arrière et le salon montent vite en température par rapport aux autres pièces (2 chauffages dans la chambre 2, pour le salon à peu près aussi de par la proximité du chauffage de la salle à manger). Un réglage serait intéressant à faire à ce niveau.

  • La grande baie vitrée au niveau de la cuisine peut être une source de chaleur lorsque le soleil frappe, mais reste une perte dans le cas contraire malgré qu’il s’agisse d’une porte fenêtre bien isolée.

  • Les apports calorifiques du soleil se font surtout sentir dans la mezzanine, la chambre arrière et dans le bureau.

  • La salle de bains est étonnamment stable au niveau de sa température plus élevée que les autres pièces de la maison. Pièce aveugle, au milieu de la maison avec une extraction.

  • Nous avons une tenture qui sépare la porte d’entrée du hall, elle a un effet barrière non négligeable contre la perte de chaleur par la porte d’entrée. Jusqu’à 2,1°C d’écart entre le côté porte et le hall.



Nous devons encore analyser les données et en discuter avec les autres membres de l’équipe Slowheat.

  • Influence de la position des capteurs sur les données récoltées.

  • Influence de la tenture au niveau du hall et en général, du cloisonnement des pièces.

  • Influence des activités quotidiennes (elles ont été notées mais pas encore mise en corrélation avec les mesures)

  • Influence de la fermeture ou non des volets côté rue


En conclusion, cette première analyse nous permet de mettre en lumière la vie secrète de notre maison. Cet exercice me semble pertinent pour tous propriétaires désireux d’optimiser leur consommation.

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