La plan de prévention:
Dont voici quelques éléments :
Une panne au point d'entrée du réseau de gaz "pauvre" entrainerait un risque élevé pour l'approvisionnement (moins de 20% du gaz pourrait être acheminé). Une analyse plus approfondie qui tient compte du détail de l'installation permet d'atténuer le risque en jouant sur certains paramètres mais le flexibilité en ce point est faible.
Dans le scénario d’un blackout à grande échelle, les points d'interconnexion du Zeepipe (depuis la Norvège) et de ‘s Gravenvoeren (depuis les Pays-Bas) , ainsi que le terminal GNL de Zeebrugge et le stockage souterrain de Loenhout, devraient encore être opérationnels. Celles-ci suffiraient pour alimenter les 5 centrales électriques «black-start» en Belgique et permettre à Elia de conduire la phase de récupération et de reconstruire leur réseau.
Les stress tests sont effectués sur une journée de forte demande avec -11°C dehors.
Pour soulager le réseau en cas de soucis, un statut d'usager protégé ou non a été mis en place. Les usagers résidentiels que nous sommes sont considérés comme "protégés" par défaut. La part des usagers non résidentiel avec un contrat non protégé, et donc interruptible en cas de soucis, est très faible (<5%). De façon générale, le part des usagers que l'on peut couper en cas de soucis (contre rétribution ou rabais) est très faible.
Les stocks de gaz doivent être remplis à plus de 90% au 1er Novembre.
La sortie du nucléaire n'impacte pas sensiblement la résilience du réseau.
Il existe un stockage souterrain de Gaz à Loenhout d'une capacité de 8 TWh (à titre de comparaison, la Belgique a importé 190,7 TWh sous forme de gaz naturel en 2020)
Nous avons un terminal GNL (gaz naturel liquéfié) qui permet d'accueillir le les méthaniers (genre de supertanker rempli de GNL) Qatari par exemple mais également du reste du monde puis de l'injecter dans notre réseau.
La plan d'urgence:
Dont voici quelques éléments:
Le rôle du gouvernement est de comprendre et de gérer les conséquences plus larges qui peuvent résulter d'une urgence majeure s'approvisionnement en gaz.
Le plan traite quasi exclusivement des industries, de solutions techniques et de solidarité entre états.
La gestion réussie d'une urgence majeure d'approvisionnement exigera une communication et une coopération efficaces
Ce plan est mis à jour tous les 4 ans (prochain en 2024)
Il y est défini 3 niveaux de crise "early warning", "Alert" et "Emergency" et y associe des mesures à prendre.
en "Early warning": on informe les acteurs des projections les plus à jours, on intervient pour calmer les marchés, on suspend les opérations de maintenance et c'est à peu près tout
en Alerte, on invite les utilisateurs du réseaux (non résidentiels) à réduire leur consommation, on peut réorienter le gaz différemment dans le réseau pour contourner, utiliser les réserves de gaz, On achète en masse du gaz liquéfié qui arrive par bateau à Zeebruge...
En Urgence, en premier lieu, l'autorité compétente " peut tenter d'appeler les consommateurs finaux à consommer volontairement moins de gaz. Avec ces mesures, l'autorité compétente devrait être capable de mobiliser la population et les entreprises par la communication" ...
Ensuite, on demande aux pays voisins qui importent du gaz qui transite par la Belgique de bien vouloir nous le laisser.
Après quoi, on peut suspendre le droit d'acquérir du gaz sur les marchés pour certains utilisateurs du réseau.
En 4ième lieu, on peu brider les points de sortie vers d'autres pays pour faire remonter la pression dans nos réseaux...
Ensuite on demande à la commission Européenne de déclarer une urgence régionale ce qui aide à sceller des accords de solidarité entre les pays voisins.
Ce n'est qu'alors qu'on envisage de demander de réduire ou déconnecter les consommateurs "non-protéger". Et ce de façon administrative ou technique.
Quand c'est fait, on force le gaz hors des stocks puis on déconnecte administrativement ("vous êtes priés de...") les petites et moyennes entreprises ainsi que les écoles.
Si cela reste insuffisant, on invoque la solidarité Européenne comme dernier recours avant de donner l'instruction aux habitants de consommer moins ou pas de gaz (déconnection administrative). "Un ordre de priorité pour déconnecté solidairement les [habitants], ou des critères pour établir cet ordre, doivent encore être développés" ...
Les déconnections techniques (donc réelles) ne sont pas envisagés, sauf si la région déconnectée est petite et que tous peuvent être déconnectés.
Sur ce point, qui nous intéresse beaucoup dans SlowHeat, le document précise que: "l'effet que l'on peut anticiper sur la demande est incertain" (page 50)
En dernier recours, des zones du réseau seront coupées du gaz, à la source, même si cela doit affecté des habitants vulnérables, la santé et la sécurité publique. Là encore les effets sont inconnus.
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